Depuis plus de trois semaines, la France et plus fortement la moitié de l’humanité découvre la vie sous le confinement, chose totalement novatrice. Cela a forcément des répercussions sur la vie de famille, le travail et la vie économique du monde. Bien évidemment, le chauffage domestique au bois ne déroge pas à cette règle.
Le 16 mars dernier, le Président de la République Emmanuel MACRON annonçait la mise en place à partir du mardi 17 mars 2020 à 12 heures, d’un confinement de l’entièreté de la population française afin de lutter contre la propagation du virus Covid-19 (ou Coronavirus) sur le territoire national. Ce confinement doit permettre de réduire les cas de contaminations et ainsi permettre aux hôpitaux de France de faire face aux arrivées de malades, de cette épidémie dévastatrice, dans leurs locaux. Ce confinement a forcément des répercussions et des conséquences sur la vie de tous les jours : plus de crèche ou d’école, du télé-travail pour plusieurs millions de français et surtout une vie à (ré)inventer pour quelques semaines avec un seul mot d’ordre : #RestezChezVous.
Ainsi, la filière française, et mondiale, du chauffage domestique au bois est quasiment à l’arrêt depuis le début du mois de mars. A titre d’exemple, la majorité des poêles à granulés de bois sont de confection italienne, sauf qu’une partie de ce pays européen est en confinement total depuis le début du mois de mars 2020, bien avant la France. En effet, la majorité de ces poêles sont fabriqués dans le nord de l’Italie en Lombardie ou en Vénétie. Par voie de conséquences, les livraisons des fabricants d'appareils vont prendre plus de temps.
Cet arrêt quasi total de l’industrie, des services et du commerce a pour conséquence, selon les industriels que nous avons contacté, de réduire drastiquement le chiffre d’affaires de leurs ventes d’appareils de chauffage au bois de 30 à 50 % sur le mois de mars 2020, par rapport à un mois de mars habituel.
Le confinement annoncé par le Président a eu également pour incidence la fermeture des magasins des revendeurs ne représentant pas des achats de première nécessité. Plus question, depuis la mi-mars, d’aller acheter un poêle, un insert ou une chaudière pour chauffer sa maison et réduire sa facture énergétique. Les revendeurs, installateurs et potentiellement les ramoneurs n’interviennent, pour l’heure, qu’exclusivement sur des besoins de service après-vente (SAV), d’entretien/maintenance ou de ramonage des appareils de chauffage au bois.
Pour les installations qui étaient prévues en Mars et Avril, elles sont souvent reportées car les consommateurs ont peur et n'ouvrent pas facilement leurs portes sachant que tous les installateurs ne travaillent pas.
De toute façon, les sondages le stipulent, la priorité des français ces dernières semaines sont les besoins de première nécessité et bien entendu la santé.
Pour les points de ventes d’appareils de chauffage au bois commercialisant également du bois de chauffage ou des granulés de bois, des ventes à emporter sont souvent encore assurées dans le respect des gestes barrières pour la santé du client mais également des professionnels mobilisés.
Toute l’industrie et la profession du chauffage domestique au bois qui représente près de 15 000 emplois en équivalent temps plein (ETP) est à l’arrêt (ou sur « Pause ») mais elle sait également qu’il y aura des jours meilleurs une fois la pandémie passée. Pour l’heure, la priorité est à la conservation des outils de productions, au maintien des emplois dans la profession (chômage partiel, avances remboursables, etc.) mais prioritairement à la santé de la population.
Le moment qui consistera à retourner travailler pour développer le parc installé d’appareils de chauffage au bois et promouvoir les bienfaits de cette énergie renouvelable, durable et locale reviendra mais pour l’heure, par respect pour les personnels soignants, demeurons chez nous !
